Auteur
Jean-Christophe Ryckmans
Cette thèse approche par une lecture interactionniste la manière dont les enfants et les jeunes en situation de rue au Népal négocient leur identité sociale face à un processus de domination,d’étiquetage et de violences. Leur capabilité à survivre en rue détermine leur carrière mais celle-ci est également influencée par leur capacité à jouer avec le maillage institutionnel supposé les aider ou les contrôler. Leurs parcours de vie seront abordés par une analyse poussée des identités héritées (caste, religion, bagage familial et communautaire), de leurs identités acquises en situation de rue (activités quotidiennes, groupe de survie, drogues et violences physiques, morales et sexuelles) et de leurs identités espérées (rêves, projections). Présentant une typologie des dispositifs d’intervention existants, cette recherche abordera leurs carences et les effets de conversion ou de retour à la norme portés ou suscités par les ONG et les pouvoirs publics népalais. Les transformations en cours des politiques de protection de l’enfant seront analysées ainsi que leur impact réel ou ressenti par les enfants et les jeunes à la marge. Le paradoxe entre les discours institutionnels présentant l’enfant comme acteur de sa vie et de ses droits et la réalité des dispositifs intégrants trop marginalement les perspectives individuelles et le contexte interactionnel des sujets concernés sera décrypté.
Tutelle
Paris 1
Sous la direction de
Patrick Bruneteaux
Disciplines
Science politique
Lien depuis theses.fr
Langues
fr
Mots-clés
Situations de rue
Népal
Enfants des rues
Capabilité
ONG
Résilience
Domination
Résistance
Rupture
Enfants de la rue
Enfants de la rue
Intégration sociale
Népal
Socialisation
Népal