Investissements boursiers, fonciers et artistiques : un mélange explosif sur le marché de l’art au Japon ? Le cas de la « bulle spéculative »

Intervenant : Cléa Patin est maître de conférences à l’université Lyon 3. Spécialiste de sociologie de l’art et des industries culturelles, sa thèse de doctorat reçu le prix Shibusawa-Claudel 2013.

Résumé: «Le Japon va tout racheter!». Les observateurs occidentaux se sont plaints pendant la seconde moitié des années 1980 du départ des chefs-d’œuvre européens vers l’archipel. Cette «bulle spéculative» a modifié en profondeur la structure du marché de l’art. Les années 1987-1989 ont vu s’opérer un élargissement spectaculaire du socle des acheteurs, qui ont perçu dans l’investissement artistique un moyen de diversifier leur acti¬vité, voire de mener des opérations peu licites à des fins de refinancement ou d’évasion fiscale. Pourtant, comme on le verra, la récession n’a pas manqué de les rattraper au début des années 1990, entraînant faillites et scan¬dales en chaîne, ainsi que le reflux massif des œuvres – pour la majeure partie dans leurs pays d’origine.

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