Cette thèse a pour but d’étudier une communauté d’enseignants de FLE en Chine à l’ère de la mobilité étudiante, et plus particulièrement leurs représentations des pratiques d’enseignement. Suivant une démarche ethnographique, nous avons mené notre enquête au sein de cinq dispositifs d’enseignement situés dans cinq villes différentes, dont deux départements universitaires de français, deux centres privés de langues et une Alliance française. Les récits des enseignants recueillis à travers les entretiens constituent le principal corpus d’analyse de la thèse, alors que les questionnaires auprès des enseignants et des apprenants consistent à compléter les données qualitatives. À partir d’une analyse interprétative, nous avons d’abord examiné les conditions dans lesquelles les représentations enseignantes se construisent dans le contexte envisagé. En vue de cerner le sens que ces acteurs sociaux attribuent aux situations pédagogiques, nous avons ensuite tenté de faire apparaître leurs représentations à travers les discours collectés sur divers sujets (l’usage des méthodes d’enseignement, l’adoption des supports pédagogiques, l’intégration des éléments(inter)culturels, l’évaluation des compétences, préoccupation face aux futurs étudiants mobiles). Le travail effectué nous a permis de mettre en évidence la dynamique et la complexité que revêt notre communauté étudiée, et encore, de saisir les tensions, les contradictions, les formes de ségrégation qui traversent aujourd’hui la construction du métier d’enseignant de FLE.