L'Architecture des équipements culturels dans la revitalisation des territoires au Japon : (années 1990-2020)

Auteur
Sarah Dousse
Des suites de la période de Haute croissance, après l’explosion de la « bulle économique », le Japon est entré dans une période de récession qui a mis en question l’équilibre environnemental de son territoire. Pour revitaliser les localités situées hors des métropoles, suivant l’exemple du musée d’art contemporain de Naoshima (maison Benesse) (conçu en 1992 par Ando Tadao sur l’une des îles de la mer Intérieure de Seto), le gouvernement japonais a soutenu l’édification de nombreux musées et autres équipements culturels permettant un développement touristique et redynamisant ainsi l’économie et la vie sociale locales. D’un point de vue programmatique, les bâtiments appartenant à ce que l’architecte Isozaki Arata a qualifié de « troisième génération » de musées japonais diffèrent du modèle occidental de musées centrés sur l’exposition d’œuvres. Ils revêtent une fonction communautaire et traduisent souvent l’objectif d’une mise en valeur des localités. D’un point de vue architectural, dans le courant de la « light architecture », ces édifices sont légers, ouverts et transparents. Liées à l’environnement, leurs architectures tissent un dialogue avec le paysage ; elles réalisent une mise en relation des visiteurs, des artefacts et de la nature. D’après ces premiers éléments d’observation, ce corpus de bâtiments motive une recherche consacrée à l’étude des formes d’incarnation d’un rapport symbiotique entre les sociétés, leurs constructions et l’environnement naturel. Il s’agit d’étudier les démarches de conception d’architectes qui tendent à concevoir des artefacts associés aux milieux et à générer des modes de vie et des expériences sensibles à cette interaction. Basée sur un long séjour au Japon, sur la réalisation d’entretiens et sur l’étude des écrits d’architectes, la thèse propose une immersion dans une certaine perception culturelle de l’architecture. Elle offre un décalage vis-à-vis d’une vision occidentale de l’écologie souvent limitée à un point de vue technique et scientifique. Elle envisage le développement d’une portée existentielle de la relation à l’environnement – ce que le philosophe Félix Guattari a nommé le « registre de la subjectivité humaine » – dont l’architecture serait le média.
Tutelle
Bordeaux 3
Sous la direction de
Xavier Guillot
Nicolas Fiévé
Disciplines
Architecture et paysage
Lien depuis Sudoc
Lien depuis theses.fr
Langues
fr
Mots-clés
Musées -- Japon
Architecture -- Japon
Constructions -- Technique de l'environnement -- Japon
Écoconception -- Japon
Constructions -- Technique de l'environnement -- Japon
Architecture
Nature
Écologie
Équipements culturels/musées
Revitalisation