Le Petit Bourg aux papayers

En 1895, Taiwan devient possession japonaise. Le japonais s’impose peu à peu comme langue d’écriture, et le mouvement kôminka enclenché en 1937 accélère l’acculturation des élites taïwanaises. La littérature en langue vernaculaire qui naît sur l’Île au milieu des années 1920 dans le sillage du mouvement de la Nouvelle Culture est profondément marquée par le contexte colonial : les thèmes de l’oppression et de l’injustice sociale y tiennent une place essentielle, qui lui confère une tonalité de gauche très prégnante ; mais on y lit aussi, surtout à partir des années de guerre, le désarroi des jeunes gens déchirés entre leurs racines taïwanaises et la fascination d’un Japon symbole de modernité. C’est ce tableau mouvant et complexe que la présente anthologie s’est efforcée de rendre sensible: à côté des classiques incontournables que sont devenus « Une balance », de Lai He ou « Le Livreur de journaux » de Yang Kui, elle donne la parole à des auteurs moins connus comme Wang Changxiong et Wu Yongfu, dont les textes exposent les doutes qui taraudaient nombre de Taïwanais au cours des années 1930 et 1940.

Textes de Lai He, Yang Kui, Wu Yongfu, Lü Heruo, Long Yingzong, Zhang Wenhuan et Wang Changxiong,

traduits du chinois ou du japonais par Sonia Au Ka-lai, Mélie Chen, Tan-ying Chou, Gérard Henry, Charlotte Malo-Masuda, Angel Pino et Isabelle Rabut,

et édités par Angel Pino et Isabelle Rabut.

Image
Image 0 (Le Petit Bourg aux papayers)
Date de parution
Collection
Lettres taïwanaises
Pages
380
ISBN/ISSN
978-2-84279-757-7
Auteur(s)
PINO Angel et RABUT Isabelle
Éditeur
You Feng