Atelier : « Devenir patrimoine aujourd’hui en Chine »

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LeCentre franco-chinois (CFC)et le centre pékinois de l’École française d’Extrême-Orient (EFEO) organisent un atelier intitulé «Devenir patrimoine aujourd’hui en Chine: la valorisation des pratiques et savoir-faire traditionnels, entre trajectoires d’acteurs et constructions normatives». Cet atelier, organisé de manière hybride, accueillera dans un premier temps des chercheurs français et francophones en visioconférence les 3 et 4 décembre, puis des chercheurs chinois dans les locaux de l’EFEO à Pékin le 14 décembre. Cet événement est cofinancé par le GIS Asie.

Atelier en français les 3 et 4 décembre, en chinois le 14 décembre. Inscriptions obligatoires à contact@beijing-cfc.org.

? 3 et 4 décembre 2020,de 15h30 à 18h30 heure chinoise (GMT +8:00)?En ligne
14 décembre 2020, de 9h à 17h30?Dans les locaux de l'EFEO (Pékin)

À propos de l'événement

Depuis l’adoption par les autorités chinoises en 2004 de la Convention de l’UNESCO sur le patrimoine culturel immatériel (PCI), la Chine populaire est devenue le lieu d’un véritable engouement patrimonial.Un nombre sans cesse croissant de projets et d’initiatives invoquent le "feiyi" (acronyme chinois pour PCI) pour tenter de faire reconnaître des pratiques perçues comme traditionnelles et inscrire leur valorisation à l’agenda gouvernemental. Au-delà de son retentissement au niveau national, ce nouveau discours vise à renforcer l’image du pays en imposant la Chine postmaoïste sur la scène patrimoniale mondiale.

S'il a dûment retenu l'attention des chercheurs, lefeiyichinoisreste le plus souvent envisagé selon deux approches antagonistes : d'un côté, une "expertise embarquée"impliquée dans la valorisation de projets locaux ou dans des opérations de promotion plus large ; de l'autre, une approche distanciée interrogeantle PCI chinois dans son rôle de légitimation du pouvoir ou des groupes impliqués, mais aussi dans les critiques dont il peut faire l'objet au regard de la marchandisation de la culture. De part et d’autre, l'attention se porte sur la portée du projet normatif de l’UNESCO et sur la question de son acclimatation plus ou moins réussie en Chine, compte tenu de l'emprise supposée d'un certain rapport au passé dans les pratiques chinoises.

Les rencontres organisées conjointement par le Centre pékinois de l’Ecole d’Extrême-Orient de Pékin (EFEO) et le Centre franco-chinois de recherche en sciences sociales de l’université Tsinghua (CFC-Beijing) s'inscrivent dans une démarche alternative.Plutôt que d’opposer la Chine au reste du monde, ou le gouvernement à la « société civile », il entend suivre dans la durée – et dans leurs appartenances plurielles – les acteurs et les administrateurs dufeiyi, afin de mettre en lumière le système de valeurs hybrides et mouvantes qu’expriment leurs engagements patrimoniaux et leurs démarches évaluatrices. A partir d'études de cas, les participants expliciteront les logiques d'action qui prévalent dans la fabrique du PCI chinois, en étant attentifs à la mise en place progressive de procédures de qualification et à la mobilisation de nouvelles échelles de valeur, permettant de requalifier les pratiques à la fois au sein et à l'extérieur des normes fixées. On espère faire ainsi justice à la vitalité interprétative du PCI chinois, laquelle fait partie de la dynamique propre du phénomène, mais aussi de son hybridité fondamentale, particulièrement manifeste sur des séquences longues.

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