✍️ Kuang-Yu Chen, Sòng Zhènháo, Liú Yuán, Anderson Matthew
La découverte des inscriptions sur os et carapaces en 1899, et l’identification ultérieure des ruines de la dernière capitale des Shāng près d’Ānyáng dans la province du Hénán, ont marqué un tournant dans les études sur la Chine archaïque. Ces inscriptions représentent en effet la plus ancienne forme de l’écriture chinoise — restée en usage sans discontinuer jusqu’à nos jours — et une source documentaire inestimable sur les origines de la civilisation chinoise. La plupart sont de nature divinatoire et datent des règnes des derniers souverains de la dynastie Shāng (env. 1300-1100 av. J.-C.). Elles doivent leur appellation d’« inscriptions sur os et carapaces », en chinois jiăgŭwén, au fait qu’elles ont été gravées sur des os d’animaux et des carapaces de tortue. C’est grâce à leur étude que Wáng Guówéi, l’un des plus éminents chercheurs chinois du début du XXe siècle, fut en mesure d’identifier les noms...