Une étude sur les interactions entre littérature et écologie à travers le regard à la fois singulier et universel d’un écrivain taïwanais majeur Nombre de scientifiques, médias, philosophes et artistes de toutes sensibilités se font régulièrement l’écho d’une réflexion menée depuis quelques décennies sur le devenir de notre planète. Notre monde serait entré dans une nouvelle ère où l’activité humaine serait devenue la force dominante du système géologique terrestre : l’ère de l’Anthropocène. Adoptant une approche écocritique, Gwennaël Gaffric aborde ici le traitement littéraire des questions écologiques à Taiwan. Il centre son étude sur les œuvres de Wu Ming-yi (né en 1971), figure majeure des scènes littéraire, artistique et militante taïwanaises, dont plusieurs nouvelles et romans ont été traduits en français, parmi lesquels Les Lignes de navigation du sommeil(You Feng, 2013),L’Homme aux yeux à facettes (Stock, 2014) etLe Magicien sur la passerelle(L’Asiathèque, 2017) mais il s’attache à élargir son propos en mettant en perspective et en dialogue des textes d’autres auteurs taïwanais contemporains, ainsi que des réflexions philosophiques proposés par des penseurs issus de plusieurs disciplines et de tous horizons géographiques, d’Asie, d’Europe et d’ailleurs. Citons parmi les points développés dans cette étude : De la littérature de la nature à l’écopoétique ; Wu Ming-yi et lenature writing: poétique de l’eau ; problèmes écologiques et environnementalisme à Taiwan ; nommer, classer et administrer les vivants ; réinventer le temps et l’espace. Une bibliographie extensive et trois index achèvent de faire de ce livre un ouvrage de référence.

Gwennaël Gaffric (né en 1987) est maître de conférences en langue et littérature chinoises à l’université Jean-Moulin Lyon 3. Il est l’auteur de plusieurs articles en français, en anglais et en chinois portant sur la littérature sinophone (Chine, Hong Kong et Taiwan). Traducteur littéraire, il dirige à l’Asiathèque la collection « Taiwan Fiction ». Parmi ses traductions parues à l’Asiathèque : la Cité des douleurs (Wu Nien-jen et Chu Tien-wen), Membrane (Chi Ta-wei) et le Magicien sur la passerelle (Wu Ming-yi). Ses récentes recherches portent sur la science-fiction contemporaine sinophone. À ce titre, il est aussi le traducteur de la trilogie de Liu Cixin (éd. Actes Sud) initiée avec le Problème à trois corps, et de la Guerre des bulles, de Kao Yi-feng, éditions Mirobole.

Wu Ming-yi (né en 1971) est professeur de lettres à l’université nationale de Dong Hwa. Connu pour ses engagements écologistes, c’est un auteur majeur de la scène littéraire taïwanaise contemporaine. Parfois comparé à Haruki Murakami et à David Mitchell, il est devenu une voix singulière de la littérature mondiale. Plusieurs de ses œuvres littéraires ont été publiées en français: les Lignes de navigation du sommeil (You Feng, 2013), l’Homme aux yeux à facettes (Stock, 2014, Prix Fiction 2014 au Salon international du Livre insulaire d’Ouessant), le Magicien sur la passerelle (L’Asiathèque, 2017) et une nouvelle de l’anthologie Taipei, Histoires au coin de la rue (L’Asiathèque, 2017).

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La littérature à l’ère de l’anthropocène - Une étude écocritique autour des œuvres de l’écrivain taïwanais Wu Ming-Yi
Type de publication
Ouvrages
Date de parution
Collection
Collection « Études formosanes » (dirigée par Stéphane Corcuff)
Pages
420
ISBN/ISSN
978-2-36057-190-1
Auteur(s)
Gwennaël Gaffric
Éditeur
L’Asiathèque