✍️ César CASTELLVI
À l’heure où la transition numérique paraît achevée dans les pays occidentaux (baisse des tirages, digitalisation, concurrence des médias gratuits en ligne), la presse japonaise affiche une santé à faire pâlir ses homologues de jalousie. Les quotidiens au plus fort tirage dans le monde, leYomiuri Shinbun(autour de 8 millions d’exemplaires par jour) et l’Asahi Shinbun(6 millions), sont tous deux édités dans l’archipel. Longtemps perçu comme le pays de la modernité électronique et informatique, le Japon paraît présenter dans ce domaine une capacité de résistance inattendue aux nouvelles technologies.
À cette singularité s’en ajoute une autre : on n’y trouve ni école de journalisme, ni association ou syndicat représentatif de la profession. Autrement dit, la résilience de la presse se double d’une sous-institutionnalisation du métier de journaliste.