Soutenance de thèse : Entre chamanisme, broderies et christianismes : (re) création d’identité chez les Nanaïs dans le bassin de l’Amour, Sibérie Extrême-Orientale

J'ai le plaisir de vous inviter à lasoutenancede ma thèse intitulée:
«Entre chamanisme, broderies et christianismes : (re) création d’identité chez les Nanaïs dans le bassin de l’Amour, Sibérie Extrême-Orientale»
Sous la direction de Monsieur Alain Rocher et la co-direction de Monsieur Jean-Luc Lambert.
Composition du jury:
M. ALAIN ROCHER, EPHE PARIS
M. Jean Luc LAMBERT, EPHE PARIS
Mme Aurélie NEVOT, EHESS PARIS
Mme Marie Pierre BOUSQUET, Université de Montréal
Mme Virginie VATE, CNRS, Centre français de recherche en sciences sociales (CEFRES)
Mme Alfonsina BELLIO, EPHE PARIS
Lasoutenanceest prévue le mercredi 11 mars à 14h à la Maison des Sciences de l'Homme, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris en Salle 01.
Vous êtes également convié.e.s au pot de thèse qui suivra lasoutenanceen salle 03. Afin de l'organiser au mieux, merci de me confirmer votre présence (dallesanne@gmail.com).
En espérant vous y voir,
Bien cordialement,
Anne Dalles Maréchal
Résumé de la thèse:
Les Nanaïs sont une des populations autochtones de la région de l’Amour, que l’on retrouve de part et d’autre de la frontière avec la Chine.En Chine, ils sont appelés Hezhe. Dès l’incursion mandchoue dans la partie la plus au Nord de cette région, suivie par les différentes tentatives de colonisation russe, les Nanaïs ont adapté leur mode de vie, leur culture et leur religion au gré des changements économiques, géopolitiques et sociaux de la région de l’Amour. De part et d’autre de la frontière, sujet politique, objet de recherche, soumise à la russification depuis la seconde moitié du XIXesiècle et à la sinisation avant cela, «l’identité» culturelle fragmentée et plurielle des Nanaïs est le reflet de ces différents enjeux. Dans cette thèse de doctorat en anthropologie, je propose d’analyser les différents modes d’expressions «d’identité» employés par les Nanaïs ou les Hezhe afin d’étudier comment sont abordées les ruptures ou les continuités apportées par l’histoire récente de la région à une culture pensée comme traditionnelle.

En Russie, jusque dans les années 1930, les Nanaïs possédaient un système religieux chamanique dans lequel les âmes des vivants et des morts étaient gérées par des chamanes et par un système de rites complexes. Depuis la fin des années 1990, suite aux années soviétiques, les chamanes ont disparu. Avecleurdisparition, la russification du mode de vie et la présence de missionnaires orthodoxes et protestants, les pratiques religieuses des Nanaïs s’inscrivent aujourd’hui dans la pluralité. Celle-ci peut être perçue dans les stratégies d’adaptations rituelles mises en place pour pallier l’absence de chamane, dans la promotion d’une culture artistique pensée comme essentiellement «nanaïe» et dans les conversions aux différentes formes de christianisme. Se pose alors la question de la perception (émique ou non) de «l’identité» des Nanaïs.

Conférence
la Maison des Sciences de l'Homme, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris en Salle 01