25/10/2024 : clôture de l’appel à candidatures
Novembre 2024 : audition des candidats pré-sélectionnés
25/10/2024 : clôture de l’appel à candidatures
Novembre 2024 : audition des candidats pré-sélectionnés
Métier/Discipline : Doctorant
Contrat : CDD – 3 ans
Description de la mission : L'objectif de la recherche est de développer un modèle d'entrées-sorties dynamique (IO) pour le Cambodge, qui prend en compte les spécificités macroéconomiques et structurelles du pays. Il est attendu que le candidat sélectionné développe dans un premier temps un modèle IO en temps continu avec des coefficients techniques endogènes pour tenir compte de la transition dans le secteur de l'énergie. Dans un second temps, il devra endogénéiser le cadre macroéconomique actuel du pays et les retours d'information entre les contraintes macro-financières et la trajectoire de transition dans différents scénarios. Enfin, il utilisera le modèle pour identifier les possibilités pour le pays de réduire ces contraintes en proposant un processus de dé-dollarisation. Chacune des analyses traitera aussi du contexte institutionnel, notamment au sujet de la structure financière, et proposera des recommandations de politiques publiques dans le cadre de trajectoires de long-terme. Ces analyses de cas seront valorisées au travers d’articles scientifiques et de policy briefs/policy papers de la collection AFD.
L'objectif de l'Accord de Paris de maintenir le réchauffement climatique mondial en dessous de 2°C, en visant 1,5°C, implique la nécessité d'atteindre la neutralité carbone au niveau mondial d'ici 2050. Cette transition nécessite une transformation complète de notre système économique, social, financier et institutionnel. Dans ce contexte, le rôle et le mandat des différentes institutions existantes dans notre société devront évoluer pour s'adapter à ce nouvel horizon. Les stratégies à long terme qui seront développées par les pays signataires de l'Accord au cours des prochaines décennies seront cruciales pour garantir le respect des objectifs climatiques.
L'inclusion des pays en développement dans l'agenda climatique est fondamentale pour garantir le succès des actions mondiales d'atténuation et d'adaptation aux changements climatiques. Bien que ces pays ne représentent pas la plus grande part des émissions mondiales de gaz à effet de serre, la croissance de la richesse et la création d'emplois nécessaires dans ces pays peuvent entraîner des pressions supplémentaires sur le climat. Il est important de souligner que la réduction des émissions dans les pays en développement ne peut se faire uniquement par la réduction de la consommation, car la croissance économique est nécessaire pour garantir que les objectifs sociaux soient atteints. Dans ce sens, il est fondamental que des stratégies de décarbonisation efficaces qui respectent les limitations fiscales et les contraintes externes de ces pays soient développées.
L'adoption de technologies propres et la transition vers des sources d'énergie renouvelables sont des exemples de mesures qui peuvent être adoptées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement, tout en promouvant la croissance économique et la création d'emplois. En outre, la coopération internationale peut jouer un rôle fondamental dans le transfert de technologie et le financement de projets de décarbonisation à grande échelle. Il est important que les stratégies de décarbonisation soient développées de manière à respecter les besoins et les limitations spécifiques de chaque pays, en tenant compte des différences régionales et sectorielles.
L’objectif du projet GEMMES à l’AFD est de participer au dialogue de politique public lié à la transition bas-carbone et résiliente, au travers de la construction de modèles économiques qui se veulent descriptifs, par opposition au traditionnel modèle économique normatif. Ces modèles permettent de tester différents scénarios de long-terme autour des questions d’adaptation au changement climatique ou d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre.
La cellule GEMMES à l'AFD a construit et publié le modèle ESTEEM (Exposure to Structural Change in an Ecological-Economic Model), qui mesure l'exposition des pays en développement à la transition vers une économie bas carbone dans plusieurs dimensions (externe, fiscale et socio-économique). Ce modèle est structuré dans le cadre de la durabilité forte, où différents objectifs doivent être poursuivis ensemble et où différentes contraintes émergent de manière systémique. Une version dynamique du modèle est en cours de développement, et la construction de cette version prend en compte les spécificités économiques des pays, telles que les cadres monétaires et fiscaux, la structure socio-économique et l'hétérogénéité sectorielle.
L'objectif de ce projet de partenariat est de mobiliser les approches d'économie politique (internationale) pour compléter l'approche de modélisation avec un focus sur l'économie cambodgienne, en particulier sur sa transition énergétique. Le Cambodge est un pays qui présente un taux de croissance élevé et, alors que le secteur de l'énergie n'est pas encore le principal responsable des émissions, avec la croissance des secteurs intensifs en énergie, il pourrait devenir le secteur avec les plus grands impacts climatiques s'il ne subit pas de transformations structurelles. Ce faisant, cela permettra de mieux animer et alimenter le dialogue de politique publique au pays et aux autres pays en développement, entamé au travers de la construction de modèles, et de faire de l’innovation partagée avec les partenaires des projets GEMMES.
Le modèle sera adapté au contexte type du pays et il sera co-développé entre le ministère de l’Economie et Finances du Cambodge, les chercheurs du laboratoire PACTE (UMR CNRS) et l’Université Grenoble Alpes - en particulier Jean-François Ponsot, professeur des universités en sciences économiques à l’Université Grenoble Alpes été chercheur à Pacte, qui travaille sur les innovations monétaires du Cambodge et sera le co-directeur de thèse -, et les membres de la cellule GEMMES, de l’AFD -, en particulier Guilherme Magacho. Ceux-ci proposeront l’ajout ou l’adaptation de modules spécifiques au modèle cadre, la calibration du modèle à la géographie sélectionnée, et la rédaction de policy papers/policy briefs et d’articles scientifiques.
L’objectif de la thèse sera de contribuer au développement d'un modèle basé sur l'approche ESTEEM capable de comprendre les dynamiques de transition du Cambodge vers une économie verte.
Le/ la titulaire du poste devra être capable de répondre aux questions suivantes :
Le/ la titulaire du poste devra :
Localisation du poste
5 rue Roland Barthes
75012 Paris, France
et
Pacte/IEP - BP 48
38040 Grenoble, France
Niveau d'études min. requis : Bac + 5 / M2
Diplôme Principal 1 / Ecole : Master recherche
Niveau d'expérience minimum requis : Avoir produit au moins un document de recherche publié ou publiable dans une revue académique
Langues : Anglais (opérationnel et autonome)
Il est demandé d’envoyer d’ici au 25 octobre 2024 à Jean-François Ponsot : jean-francois.ponsot@univ-grenoble-alpes.fr et Guilherme Magacho : magachog@afd.fr
source : pacte-grenoble.fr