Depuis trois ans, les intimidations militaires chinoises tonitruantes contre Taïwan se sont intensifiées, comme si la prise de la « province rebelle » était une question existentielle pour le régime de Xi Jinping.
Taïwan, une obsession chinoise Intimidations, zones grises et jeux de guerre mondiaux
Or, les menaces de la Chine prennent une nouvelle dimension : depuis que la Russie a envahi l’Ukraine, ce qu’un régime autoritaire fait en Europe, un autre peut le faire en Asie. L’extraordinaire montée en puissance historique de la Chine rend cette perspective d’autant plus impressionnante. La désinformation, les attaques en « zones grises », sont déjà le quotidien inconfortable qu’affrontent les vingt-quatre millions de Taïwanais. L’objectif affiché par Pékin ? Faire « craquer » cette démocratie qu’elle considère comme une épine dans son pied et l’acculer à une « réunification ». L’invasion brutale de Taïwan est-elle programmée ? Le crescendo d’une escalade des opérations chinoises jusqu’à une guerre de haute intensité fait l’objet de ce livre. Les États-Unis ne pourraient pas rester spectateurs. La rivalité systémique entre la Chine et l’Amérique domine déjà la géopolitique mondiale. Et par le jeu de la mondialisation, ce qui se passe en Asie concerne aussi directement l’Europe. Les scénarios du pire vont-ils se réaliser ? Le coût en serait exorbitant pour toutes les parties. Mais la raison et la politique font souvent mauvais ménage.
