Nicolas Lainez, photographe de formation et docteur en anthropologie, allie la recherche académique à la pratique visuelle pour mieux appréhender des questions sensibles autour de la traite, du travail sexuel, du genre et de la dette en Asie du Sud-Est, avec un focus particulier sur le Vietnam. Après une première expérience comme photojournaliste freelance, il a documenté les réalités complexes de la migration, du VIH/SIDA et des formes modernes d'exploitation en collaboration avec des organisations de développement.
Une anthropologie visuelle sur le Vietnam et l'Asie du Sud-Est
Cette démarche l'a amené à une prise de conscience sur les limites de la représentation visuelle de la souffrance et à reprendre des études en sciences sociales pour approfondir sa compréhension de la traite des femmes. Actuellement chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et rattaché au Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques, il mène des travaux sur la financiarisation et la dette en lien avec des enjeux de genre et de sexualité. En parallèle, il explore l’usage de la photographie comme support et objet de recherche en développant une anthropologie visuelle innovante. Engagé dans des formes alternatives de restitution, il ambitionne de mêler photographie, anthropologie et autres expressions créatives, comme la bande dessinée et l’audiovisuel, pour offrir un nouveau regard sur les enjeux sociaux et politiques du Vietnam et de l’Asie du Sud-Est.