Le premier numéro de la revue Études japonaises, nous partagons avec vous l'éditorial
Études japonaises
Le constat et l'envie
Il faut très certainement un brin d’inconscience pour se lancer aujourd’hui dans la création d’une nouvelle revue quel que soit son objet ou sa cible…, ce que nous assumons pleinement. Études japonaises est cependant surtout pour nous un pari que nous faisons à partir d’un double constat et d’une double envie. Constat que nos enseignements nous prennent tellement de temps que nos activités de recherche s’en trouvent par trop réduites, et envie de corriger cette tendance en dynamisant localement ces dernières. Constat de la faiblesse numérique des publications francophones dédiées aux études japonaises – il n’en existe que deux : Cipango et Ebisu –, et envie là encore de corriger, à notre modeste niveau, cette réalité en offrant – en tout amitié et complicité scientifiques avec les deux revues suscitées – un nouvel espace de publication à tous les chercheurs travaillant sur le Japon.
Nous avons fait le choix de faire d’Études japonaises une publication semestrielle en ligne, avec un tirage papier « millésimé » regroupant les deux livraisons de l’année civile. Chaque livraison sera constituée de 4 – possiblement de 3 à 5 – articles varia et de recensions. Publication en ligne hébergée sur le site des revues électroniques de l’Université Toulouse-Jean Jaurès, Études japonaises a pour ambition d’offrir par ce moyen aux chercheurs de ce domaine une plateforme de qualité pour publier leurs travaux et toucher un public académique large et diversifié. Elle espère constituer un débouché pour les recherches sur le Japon conduites dans les pays francophones et a vocation à en représenter la pluralité comme le dynamisme. Elle est, pour cette raison, ouverte à tous les auteurs de quelque pays qu’ils soient, quelles que soient encore leurs disciplines de recherche et indépendamment de leur période historique : littérature, histoire, civilisation, géographie, sociologie, éducation, politique, poésie, philosophie, genre, religion, pensée, cinéma, images, musique, linguistique, traductologie, etc. En couvrant un large éventail de disciplines, nous souhaitons également favoriser les approches interdisciplinaires et encourager les chercheurs à croiser leurs perspectives pour produire des analyses originales et novatrices. Principalement rédigée en français, elle ne s’interdit cependant pas de publier les travaux de chercheurs francophones qui lui seraient soumis en anglais.
Les articles seront évalués en double aveugle. Cette méthode d’évaluation, bien que – ou parce que – exigeante, est essentielle pour maintenir un haut niveau de qualité et de crédibilité scientifiques. Une fois cette première évaluation réalisée, les articles seront examinés par le comité éditorial qui décidera de ceux finalement publiés. Il ne sera fait aucun appel à publication, et les articles soumis au fil de l’eau par leurs auteurs seront examinés de même par les experts sollicités et par le comité éditorial. Cela nous permettra de rester ouverts à toutes les propositions et de valoriser la spontanéité et la diversité, voire l’actualité, des contributions, tout en assurant des délais de publication décents pour les articles acceptés.
Les quatre articles que nous vous proposons dans cette première livraison relèvent des domaines de l’histoire, des sciences de l’éducation, de la littérature et de l’histoire des idées. Écrits par des chercheurs aux statuts divers, de la doctorante au professeur émérite, ils illustrent parfaitement la diversité des thèmes et celle des statuts des auteurs que nous souhaitons privilégier et qui constituera une des lignes de force de notre politique éditoriale. Avec pour seul critère impératif la qualité du travail proposé.
Ce premier numéro d’Études japonaises marque, on l’espère, le début d’une aventure éditoriale passionnante, une aventure dont la réussite dépendra cependant certes de nos efforts, mais aussi de votre participation active, que ce soit par la soumission d’articles ou de recensions, par les retours critiques que vous pourrez nous faire ou encore par le simple fait de lire et de faire lire cette revue.
Bonne lecture à tous !