Learning French in Hong Kong : narrative perspectives on identity construction

Auteur
Lorraine Vezy de Beaufort
Cette recherche doctorale examine le lien entre l’apprentissage d’une langue et la construction identitaire à travers l’expérience d’apprentissage du français de quatre hongkongaises. L’étude adopte la perspective post-structuraliste de l’identité (Norton, 2000; Bucholtz & Hall, 2005). Selon cette perspective, l’apprentissage d’une langue est considéré sous l’angle d’un procédé de construction identitaire qui reflète « le désir des apprenants d’étendre la gamme de leurs identités et d’accéder à des environnements plus larges » (Pavlenko & Norton, 2007, 670). En utilisant une méthodologie de type « narrative inquiry » (Clandinin & Connelly 2000) que l’on pourrait qualifier d’« étude de récits de vie par enquêtes approfondies », l’étude met en lumière l’expérience individuelle ainsi que les différents aspects de l’apprentissage de langues à l’ère de la « superdiversité » (Vertovec, 2007). A partir d’un corpus composé en partie d’entretiens approfondis et de « language learner histories » (Mercer, 2013), cette étude a pour but d’illustrer que même les langues « minoritaires » (tel que le français à Hong Kong) ont un rôle à jouer en terme de construction identitaire. Les quatre participantes ont toutes appris le français dans un cadre institutionnel mais elles ont aussi développé leur intérêt pour cette langue au cours de leur expérience professionnelle ainsi qu’en voyageant voyages ou au cours de leurs activités en ligne. L’étude montre le côté unique et personnel de l’expérience d’apprentissage de langues et met en avant différents aspects de cette expérience et sa signification en terme de construction identitaire en faisant valoir que ces aspects sont souvent négligés en didactique des langues. Ce qui ressort de cette étude est que, premièrement, apprendre une langue « minoritaire » joue un rôle important dans la construction indentitaire en dépit d’un niveau de maîtrise linguistique qui, conventionnellement, serait jugé limitée. Deuxièmement, l’étude montre que le développement de la connaissance interculturelle incite à réfléchir à son environnement culturel, ce qui agit sur l’identité. En conclusion, l’étude souligne le besoin de prendre en compte la « diversité ou multidimensionalité » des apprenants de langues dans les dispositifs d’apprentissage de langues (voir Byrd Clark, 2010) ainsi que le phénomène de de-territorialisation des langues à l’ère de la superdiversité (Jacquemet, 2005). Les notions pédagogiques de ce qu’est et représente une langue doivent être également être repensées et réfléter la créativité et la diversité des pratiques langagières des personnes multilingues, ce qui amène aussi à repenser la notion de compétence en langues. L’étude offre donc des pistes méthodologiques, théoriques et pédagogiques
Tutelle
Université de Lorraine
Sous la direction de
Dominique Montagne-Macaire
John E. Trent
Disciplines
Sciences du langage
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Langues
en
Mots-clés
Identités
Apprentissage des langues
Pratiques langagières dites du ‘translanguaging’
Apprenants multilingues
Ère de la superdiversité
Français (langue) -- Étude et enseignement -- Allophones
Langues -- Étude et enseignement
Identité collective
Ethnolinguistique
Hong Kong (Chine)