L'écriture poétique de la brièveté chez Chairil Anwar à la lumière des oeuvres de Sitor Situmorang et de René Char

Auteur
Isadora Fichou
Chairil Anwar, poète indonésien des années quarante, a exercé autour de lui une fascination qui demeure encore aujourd’hui. Celle-ci est en partie due à son écriture poétique brève et tranchante. Son « héritier », le poète batak Sitor Situmorang, a prolongé et transformé cette brièveté à travers son œuvre. En France, à la même époque, René Char produit des poèmes brefs et qui remettent en question les mécanismes du langage et dénoncent l’absurdité de la guerre. Ces trois poètes, nés dans deux sociétés à priori éloignées, ont vécu des bouleversements qui sont à l’origine d’une reformulation de la parole poétique. La colonisation, la guerre, l’exil et l’engagement politique (ou le refus de s'engager) et l'insoumission face à des idéologies réductrices semblent avoir fait naître chez eux un même désir d'écrire de façon plus concise et plus directe. La notion de brièveté sera ici étudiée en trois temps : 1) La brièveté, l'oubli et la mémoire à travers la question de la langue et de l'Histoire. 2) La brièveté et l'expression poétique : ses mouvements, lumières, fulgurances, silences et cris. 3) La temporalité de la brièveté : la vitesse des mots et l'urgence de l'écriture. L’énigme qui réside au cœur de l’écriture de la brièveté sera approchée à travers les nuances de l’indonésien et du français.
Tutelle
Paris, INALCO
Sous la direction de
Etienne Naveau
Disciplines
Littératures et civilisations
Lien depuis Sudoc
Lien depuis theses.fr
Langues
fr
Mots-clés
Anwar, Chairil (1922-1949) -- Critique et interprétation
Situmorang, Sitor (1924-2014) -- Critique et interprétation
Char, René (1907-1988) -- Critique et interprétation
Poésie -- 20e siècle -- Études comparatives
Poésie indonésienne moderne
Poésie française d'après-Guerre
Brièveté
Mémoire
Oubli
Langage
Silence
Vitesse
Urgence
Fulgurance