Contrat doctoral dans le cadre du projet FNS « Les médecines chinoises dans le pluralisme médical en Afrique », Unil, Lausanne

Introduction

Institution d’enseignement et de recherche de premier plan au niveau international, l’UNIL compte près de 5’000 collaboratrices et collaborateurs et 15’500 étudiant·e·s, réparti·e·s entre le campus de Dorigny, et les sites du CHUV et d’Epalinges. En tant qu’employeur, elle encourage l’excellence, la reconnaissance des personnes et la responsabilité.

Présentation

Dans le cadre du projet FNS « Les médecines chinoises dans le pluralisme médical en Afrique » basé à l’Université de Lausanne, Institut des Sciences Sociales (ISS), il est annoncé un contrat doctoral en sciences sociales (sociologie, anthropologie) de la maladie ou de la santé.

Informations liées au poste

Entrée en fonction : à partir du 1er mars 2020 ou d’une date ultérieure à convenir
Durée du contrat : 1 an, renouvelable 3 fois, maximum 4 ans
Taux d'activité : 100 %
Lieu de travail : Lausanne-Dorigny, Quartier Mouline, Bâtiment Géopolis

Vos activités

Dans vos fonctions, vous serez notamment amené·e à :
- 50% du temps de travail est réservé à la réalisation d’une thèse de doctorat sous la responsabilité d’Antoine Kernen
- 50% du temps de travail est réservé à la participation aux activités du projet FNS

La·le candidat·e sélectionné·e devra développer une activité de recherche en sociologie ou en anthropologie sur la santé ou de la maladie au Cameroun ou au Gabon. Cette thèse portera sur une thématique permettant de développer des synergies avec le projet FNS « Les médecines chinoises dans le pluralisme médical en Afrique » (voir résumé ci-dessous).

Votre profil

Nous souhaitons engager une personne avec le profil suivant :
- Master en sciences sociales : anthropologie, sociologie, ou titre jugé équivalent ;
- Excellentes connaissances du français, très bonnes connaissances de l’anglais (oral et écrit) ;
- Intérêt pour l’anthropologie médicale et la sociologie de la santé ;
- Fort intérêt pour la recherche et capacités rédactionnelles avérées ;
- Bonnes capacités d’organisation. Aptitude au travail en équipe.

Les avantages

Un cadre de travail agréable dans un environnement académique multiculturel et diversifié. Des possibilités de formation continue, une multitude d'activités et d'autres avantages à découvrir.

Pour tout renseignement complémentaire

Antoine Kernen : antoine.kernen@unil.ch
Lucia Candelise : luccicando@wanadoo.fr

Dossier de candidature

Délai de postulation : 10.01.2020
Les entretiens auront lieu en janvier et pourront être réalisés par vidéo-conférence si nécessaire.

Le dossier de candidature est numérique et doit contenir les éléments suivants : 1) lettre de motivation; 2) CV détaillé ; 3) relevé de notes officiel et copie des diplômes universitaires; 4) exemplaire d'un travail de recherche (mémoire de master de préférence en format pdf).
Nous vous prions de bien vouloir nous transmettre votre dossier complet en format Word ou PDF. aux adresses mail suivantes : antoine.kernen@unil.ch et luccicando@wanadoo.fr

Remarques

L’UNIL s’engage pour l’égalité.
www.unil.ch/egalite

Résumé du projet de recherche « Les médecines chinoises dans le pluralisme médical en Afrique »

Depuis une vingtaine d’années, à la suite de l’accroissement rapide des investissements chinois en Afrique et de l’explosion de la valeur des échanges commerciaux, le nombre d’articles de presse puis de travaux académiques consacrés à la présence chinoise en Afrique a lui aussi littéralement explosé. Les premiers travaux questionnaient la nouvelle stratégie chinoise en Afrique et s’intéressaient à l’impact politique et économique de la présence chinoise en Afrique. Depuis quelques années, les recherches mettent à nouveau l’accent sur l’impact politique, économique et culturel de la présence chinoise en Afrique, mais en l’analysant dans des secteurs d’activités spécifiques et localisés pour mieux comprendre comment l’internationalisation de l’économie et de la culture chinoise touchent les sociétés, les économies ou les États en Afrique. Notre recherche s’inscrit dans la continuité de ces contributions en analysant les réappropriations des pratiques et des savoirs des médecines chinoises dans le pluralisme médical en Afrique subsaharienne.

L’influence de la Chine dans différents pays d’Afrique dans le domaine de la santé remonte aux années 1960 au travers de la mise en place de programmes de coopération prévoyant l’envoi de missions médicales ou la construction d'hôpitaux. À partir des années 2000, la présence chinoise dans le domaine médical se diversifie à la faveur du renforcement des liens économiques et politiques. On assiste à un accroissement de la circulation des personnes, des savoirs et des savoir-faire. Dès lors, de nouvelles dynamiques privées apparaissent. À cette période, des cabinets privés d’acupuncture ou de médecine chinoise gérés par des praticiens chinois ouvrent dans de nombreuses villes africaines. Cette présence d’acteurs chinois dans le domaine de la santé et l’offre des soins provenant de la médecine chinoise attisent l’intérêt de médecins et guérisseurs africains qui progressivement commencent à adapter ou intégrer certains savoirs, techniques, objets de soin ainsi que remèdes venant de Chine dans leur pratique courante.

Jusqu’à aujourd’hui, les recherches sur l’impact de la Chine en Afrique se sont principalement centrées sur les acteurs chinois (équipes médicales, praticiens). Notre recherche mettra les acteurs africains au coeur de la réflexion en s’intéressant aux circulations de savoirs et des pratiques médicales compris comme des savoirs globaux (global technologies) se positionnant souvent à la frontière de la médecine locale et des normes de la biomédecine.

Pour mettre en évidence les modalités de circulation d’appropriation et d’appropriation de savoirs, savoir-faire, objets et remèdes médicaux chinois, nous chercherons dans un premier temps à identifier les différents réseaux sociotechniques par lesquelles ils voyagent. Ce faisant, nous replacerons les thérapeutes africains au coeur des dynamiques mondiales de circulation des « médecines chinoises ».

Dans un deuxième temps, nous chercherons à comprendre comment ces savoirs et ces pratiques s’adaptent dans les deux contextes nationaux africains étudiés. Dès lors nous chercherons à comprendre comment ces contextes nationaux influent sur les modalités de réappropriation de savoirs et pratiques médicales chinoises, comment ces « nouvelles » pratiques thérapeutiques s’inscrivent dans le pluralisme médical et par quelles dynamiques elles gagneraient une légitimité sociale et éventuellement institutionnelle.

Dans cette recherche nous nous appuierons sur les relations que nous avons mis en place depuis quelques années avec des chercheurs de l’Université Catholique d'Afrique Centrale à Yaoundé et de l’Université de Maroua au Cameroun ainsi qu’avec des chercheurs de l’Université Omar Bongo à Libreville au Gabon.

Bourses, prix, contrats doctoraux
Date limite