Le Cambodge à la croisée des chemins

Le Cambodge à la croisée des chemins

Au Cambodge, les récents amendements constitutionnels, qui abaissent la majorité requise pour le vote de confiance de l'Assemblée nationale au gouvernement, concentrent les pouvoirs entre les mains du Premier ministre comme jamais depuis la formation du gouvernement royal du Cambodge, il y a treize ans. Hun Sen, en poste depuis 1985, sous la république populaire du Kampuchéa, a été contraint de composer avec les royalistes (Funcinpec) au lendemain des élections législatives de 1993, partageant avec eux le pouvoir dans les trois gouvernements qui se sont succédé. Luttes de clans et conflits d'intérêts ont dramatiquement retardé le développement du pays quand ils n'ont pas dégénéré en violents affrontements. Le PPC n'ayant désormais plus autant besoin du Funcinpec, plusieurs dizaines de ses ministres, secrétaires d'État et gouverneurs ont été remerciés au cours de ces dernières semaines, à la suite de leur chef de file, le prince Ranariddh, président du parti royaliste, après qu'il eut démissionné de la présidence de la chambre basse.

L'époque amorcée par les accords de Paris, en 1991, semble bien révolue. Toutes les parties s'étaient réunies autour d'une même table, esprit de concorde qui allait s'incarner, sans les Khmers rouges, dans le premier gouvernement royal, en 1993. Norodom Sihanouk avait alors réussi à imposer une coalition gouvernementale, au risque de forcer l'union contre nature du Funcinpec de son fils Norodom Ranariddh et du PPC de Hun Sen, qui devenaient co-Premiers ministres. Chaque poste ministériel ayant été dédoublé, toute décision était désormais freinée par les négociations dont elle faisait l'objet.

Paralysée par ses tiraillements et ses contradictions, ce curieux organisme bicéphale éclata dans la violence en juillet 1997. Les combats se soldèrent par la neutralisation des moyens militaires du Funcinpec et l'exil de ses dirigeants. Grâce à la pression de la communauté internationale, qui poussait pour le compromis, ces derniers purent cependant regagner le Cambodge en 1998 et participer au deuxième scrutin législatif qui accoucha… de la même plate-forme gouvernementale (cette fois-ci avec un seul Premier ministre, Hun Sen, le prince Ranariddh ayant accepté la présidence de l'Assemblée).

Imposée par la Constitution de 1993, la règle qui obligeait tout nouveau gouvernement à obtenir un vote de confiance des deux tiers des parlementaires au moins a continué de fragiliser l'issue des élections jusqu'à celles de 2003. Le PPC n'ayant alors remporté « que » 73 des 123 sièges de l'Assemblée, il dut s'allier une fois de plus à son ancien partenaire. Encore fallut-il onze mois de pourparlers pour trouver une formule consensuelle – un gouvernement de 332 membres, le plus pléthorique au monde – qui favorisait là encore factionnalisme, prévarication et inertie.

Le 2 mars dernier, 96 des 97 députés présents adoptaient les amendements à la Constitution qui permettent désormais à l'Assemblée de voter sa confiance au gouvernement à la majorité simple. À la sortie de l'hémicycle, Sam Rainsy, leader de l'opposition parlementaire, qui a émergé du scrutin de 2003 comme deuxième force politique cambodgienne, espérait qu'après les prochaines législatives de 2008, « un seul parti soit responsable de la conduite des affaires, évitant ainsi la création de postes gouvernementaux inutiles et la corruption que cela engendre *1».

En décembre 2004, la septième réunion du groupe des donateurs (Groupe consultatif, GC) s'était ouverte sur les deux thèmes de la promotion de la bonne gouvernance et de la réduction de la pauvreté. Quelque 504 millions de dollars d'aide avaient alors été promis contre l'accélération de diverses réformes, notamment celles de l'appareil judiciaire, de l'administration, de la lutte contre la corruption et de la gestion des finances publiques. Un mois plus tôt, la Banque mondiale (BM) avait publié un rapport dans lequel elle s'inquiétait que la corruption soit « élevée et endémique *2 » – le document remettait d'ailleurs aussi en question le bilan et les protocoles de travail des donateurs, estimant que la légèreté de certains d'entre eux avait favorisé gabegies et détournements. L'Economic Institute of Cambodia estime même que les institutions publiques cambodgiennes « sont perçues comme affectant négativement le processus de développement *3»


Un an plus tard, le communiqué de presse publié à l'issue du huitième GC répétait, comme une litanie mais diplomatiquement, que le Cambodge devait « agir maintenant pour consolider les progrès accomplis et accélérer ses réformes afin de s'attaquer aux défis qui restent à relever ». Étaient alors listés le projet de loi anti-corruption, dont le texte, toujours en chantier, paraissait encore bien loin des standards internationaux, le développement des infrastructures ou l'amélioration des services publics.

De fait, les donateurs s'impatientent devant les résultats du gouvernement qu'ils jugent trop lents et trop modestes, eu égard aux près de sept milliards de dollars déboursés par le CG depuis 1992. Certes – et ce n'était pas la moindre des tâches –, Hun Sen a réussi à ramener la paix dans le pays en démantelant la guérilla khmère rouge, entre 1996 et 1999. Mais quinze ans après l'intervention des casques bleus, force est de constater que le capitalisme « sauvage » vers lequel le Cambodge s'est résolument engagé n'a pas profité à la majorité.

En 2005, l'économie a connu une croissance de 7 % environ. Les usines de confection, dont on craignait qu'elles perdent de nombreux contrats avec la fin de l'accord multifibres au 1er janvier 2005, ont exporté l'an dernier pour 2,2 milliards de dollars de produits, soit 10,6 % de plus qu'en 2004. Cette année-là, les Chinois, premiers investisseurs dans le Royaume, anticipaient déjà les barrières douanières que les Européens et les Américains ne manqueraient pas d'imposer aux importations de la Chine populaire en consolidant leur outil de production au Cambodge. Aujourd'hui, la confection reste le premier employeur de l'industrie avec plus de 280 000 ouvriers. Le tourisme se développe lui aussi rapidement. Ainsi, la fréquentation de l'aéroport international de Siem Reap a-t-elle été multipliée par cinquante entre 1998 et 2005. Le ministère du Tourisme a recensé 1,4 million de visiteurs étrangers en 2005, chiffre en hausse de 35 % par rapport à l'année précédente. Cependant, la bonne santé de ces deux secteurs ne peut éclipser la pauvreté ; ils n'arrivent pas même à absorber la majorité des 200 000 jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail.
De fait, le Cambodge (181 035 km2) fait encore partie du groupe des pays les moins avancés (PMA) et une grande partie des 13.8 millions d'habitants vit à l‚écart du développement. La pauvreté stagne à un niveau critique (environ 35 % de la population) et 36 % des Cambodgiens ne mangent toujours pas à leur faim.

En milieu rural où vivent près des trois quarts de la population, l'arbitraire règne encore. À cause du boom démographique des années 1980, malgré le déminage et le défrichage de nombreuses zones boisées, les lopins sont trop étriqués et il n'y en a plus assez pour tous. En outre, depuis la fin des années 1990, beaucoup de ceux qui s'enrichissent en ville préfèrent spéculer avec la terre plutôt que d'investir dans des affaires qui seront taxées légalement par l'État et illégalement par la corruption. Ceux qui ont les moyens de cette spéculation acquièrent bien sûr les meilleurs lots, repoussant les paysans toujours plus loin, vers les villes ou des zones toujours plus enclavées, éloignées des marchés où ils pourraient écouler leur excédent… lorsqu'ils en dégagent.

Car en plus de l'indigence des infrastructures, les campagnes souffrent cruellement de la pauvreté du sol et du très mauvais état du réseau hydraulique, détruit par les bombardements américains des années 1970, jamais réparé par l'État, rarement entretenu par les collectivités locales. Fondamentalement, l'agriculture demeure de subsistance et la situation des familles est précaire, à la merci d'une catastrophe climatique ou d'une maladie qui peut les ruiner.

Elles n'ont pas les moyens d'investir dans la diversification de leur production (ce pays essentiellement agricole est incapable de produire les fruits et légumes qu'il consomme et doit en importer, en particulier du Viêt Nam) ni dans de nouvelles techniques agraires, faute de moyens et de peur de se voir voler leurs terres une fois mises en valeur. À l'issue du régime khmer rouge, les cadastres ont été effacés. À partir de 1989 et du rétablissement de la propriété privée, la plupart des agriculteurs n'ont su correctement enregistrer leur terrain et les cas de spoliations sont nombreux. La nouvelle Autorité nationale de résolution des litiges fonciers (ANRLF), qui a tenu sa première réunion le 10 avril dernier, décompte officiellement quelque 3 000 affaires à résoudre à l'échelle du pays… La puissance doit s'afficher. Elle se fait donc craindre et s'exerce dans l'abus et en toute impunité. L'affaiblissement du rôle de l'État et du lien communautaire depuis le début des années 1990 a conduit à une « brutalisation » de la société. Les inégalités se sont creusées.

La corruption, le clientélisme et la violence ne sont pas des travers nouveaux ni spécifiques au Cambodge (la Thaïlande et les Philippines sont là pour le rappeler) où ils avaient déjà nourri la révolte dans les années 1960. Mais depuis l'intervention de l'Autorité provisoire pour les Nations unies au Cambodge (Apronuc), la manne de l'assistance internationale est telle qu'elle a suscité une véritable ruée vers l'or. Les factions, protégées par leurs milices, l'ont mise en coupe réglée pour raffermir leurs pouvoirs et leurs alliances*4; les individus en ont profité pour s'engouffrer dans la brèche. On a alors assisté à des enchères inflationnistes pour prétendre aux postes à responsabilités, ceux qu'on pouvait rentabiliser en louant son droit de cachet. Aujourd'hui, l'administration est touchée à tous les niveaux et dans des proportions jamais égalées.

L'État est considérablement affaibli, délité par les hommes qui le gèrent parfois à son détriment, mais paraissent inquiets pour leur avenir, comme s'ils craignaient qu'on leur prenne demain ce qu'ils réussissent à s'accaparer aujourd'hui. Comment comprendre, sinon, l'appétit vorace et prédateur, l'urgence avec lesquels certains dirigeants bradent ou usurpent des biens publics aussi essentiels qu'une université, un ministère ou un hôpital ?

Maintenant qu'ils sont beaucoup moins nombreux aux affaires, les membres du Funcinpec pourront plus difficilement profiter des largesses des grands donateurs ou puiser dans les ressources nationales. Reste à voir si Hun Sen saura en profiter pour mettre de l'ordre dans ses rangs, réduire de manière significative les malversations et accélérer la course au développement. Il est évidemment conscient que dans le dossier des vols de terres, pour ne citer que celui-ci, les coupables sont bien souvent des hommes de son propre parti, ce qui pourrait lui porter préjudice lors des prochains rendez-vous électoraux. Mais de la même façon qu'on peut espérer le meilleur, on peut aussi craindre le pire : le départ des royalistes pourrait également attiser l'appétit de ceux qui sont restés au pouvoir et creuser les fissures entre les clans du PPC. Et si Hun Sen se sent en danger, il pourrait être tenté de maintenir l'ordre en recourant à la force.

En tout état de cause, la communauté internationale se montre plutôt compréhensive avec ce dernier, considérant sans doute qu'il était leur seul interlocuteur possible. Se déclarant satisfaits de la forte croissance économique en 2005, les bailleurs de fonds ont décidé en mars de renouveler leur confiance au gouvernement royal en lui promettant une enveloppe globale de 601 millions de dollars. Peut-être un peu par scrupules – après avoir laissé le Cambodge basculer dans le génocide puis avoir confié aux Khmers rouges son siège aux Nations unies jusqu'en 1991 –, sans doute aussi par intérêt – personne ne veut d'un pays instable au cœur de l'Asean, entre la Thaïlande et le Viêt Nam, deux des principaux moteurs de la croissance régionale –, et certainement encore parce qu'ils ne voudraient pas, après avoir autant investi, partir sur un échec, les donateurs continuent ainsi de mettre la main à la poche.

Il est également vrai que dans un contexte où la Chine et l'Amérique se jaugent et se mesurent, le Cambodge intéresse pour sa position géostratégique et parce que, paradoxalement, tout y est possible moyennant finances : le secrétaire d'État adjoint Christopher Hill a inauguré, le 17 janvier, une des plus imposantes ambassades des États-Unis en Asie, se félicitant de l'approfondissement des relations entre les deux pays. Cette construction a-t-elle été planifiée lorsque la rumeur courait encore que Washington négociait avec Phnom Penh l'implantation d'une base militaire dans le Sud ? Quoi qu'il en soit, Pékin ne semble pas résignée à l'immobilisme : à l'occasion de sa visite officielle, le 10 avril dernier, le Premier ministre Wen Jiabao a annoncé l'octroi, pour cette année, de quelque 300 millions de dollars d'aide au Royaume, la moitié de ce que lui promettait le GC dont ne fait pas partie la Chine. En 2004, les projets d'investissements chinois approuvés par le Conseil pour le développement du Cambodge se montaient à plus de 450 millions de dollars, comptant pour plus de 57 % de la totalité des projets étrangers. Pékin désire manifestement se placer comme un acteur régional dominant, capable de contenir les influences américaines et japonaises*5, et d'enfoncer dans le même élan un coin au beau milieu de l'Asean, sans pour autant réclamer en contrepartie de sa générosité de réforme judiciaire ni d'efforts en matière de transparence du pouvoir.

La récente découverte, dans les eaux cambodgiennes du golfe de Thaïlande, de champs pétrolifères dont les réserves sont estimées à 500 millions de barils de brut et de gisements de gaz naturel qui pourraient se monter à cent milliards de mètres cubes, pourrait générer un profit annuel de deux milliards de dollars à partir de 2009. Une chance pour le Royaume ? La course à l'énergie dans laquelle sont engagés les États-Unis et la Chine pourrait trouver là un nouveau terrain de rivalité. Le contexte international des années 1970 avait entraîné le Cambodge dans la guerre civile. Trente-cinq ans plus tard, le pays gère-t-il plus sainement les ingérences étrangères ?

De la même manière que les organismes internationaux et humanitaires se sont arrogés un pouvoir qui ne leur aurait été concédé nulle part ailleurs en Asie du Sud-Est, la mise sur pied du tribunal du génocide sera-t-elle une autre leçon de paternalisme ou un moyen de laver sa mauvaise conscience ? Il n'est pas certain que le Cambodgien de la rue comprenne vraiment pourquoi l'Occident et les Nations unies tiennent tellement à juger des gens dont tout le monde sait qu'ils sont coupables. Cela pourrait certes prendre du sens si c'était là l'opportunité pour la société cambodgienne d'accomplir, comme l'exhorte le cinéaste Rithy Panh, un véritable travail de mémoire (le régime de Pol Pot est absent des manuels scolaires) qui permette de libérer la parole. Mais l'exercice est-il avant tout destiné à rendre justice aux victimes ? Comme l'écrit Philip Short, « pour des responsables telle Madeleine Albright, secrétaire d'État du président Clinton, qui ont lancé l'effort américain en faveur du jugement des leaders khmers rouges survivants [soutenus par Washington dans les années 1980], leur condamnation pour génocide, le plus haineux des crimes, permettrait aux États-Unis de tourner la page honorablement et de se racheter une moralité *6 ». Seul une poignée de vieillards devrait en effet être jugés et uniquement pour leurs actes durant la période 1975-1979. Le Cambodge ne peut-il être qu'un prétexte ?

Le pays, aujourd'hui, apporte au moins autant d'enseignements sur les conséquences de trente ans de guerre civile sur une société, que sur l'inconséquence, l'inconstance et l'indolence de la communauté internationale. Pourtant, ces problématiques sont relativement peu étudiées.

Dans le catalogue en ligne du Système universitaire de documentation (Sudoc), le mot clef « Cambodge » recense presque un millier de références, certaines datant du XIXe siècle. Lorsqu'on prend la peine d'en dérouler entièrement la liste, on s'aperçoit que le pays a suscité toutes sortes de publications, des études les plus savantes sur la religion, la période coloniale, la médecine ou les plantes, aux romans les plus fantasques. Mais deux thèmes ont plus particulièrement inspiré les auteurs : les Khmers rouges et Angkor.

Sous la direction des archéologues et des architectes de l'École française d'Extrême-Orient, établie depuis un siècle à Siem Reap, furent entrepris les premiers travaux de repérage et d'entretien de l'ancienne capitale, les premiers déchiffrages des inscriptions en khmer ancien, puis les grands chantiers de reconstruction par l'anastylose, qui se poursuivent aujourd'hui, notamment avec le puzzle géant du Baphuon. Rendu aux Cambodgiens par leurs colonisateurs français qui l'avaient repris au Siam, Angkor est devenu un emblème. Depuis l'indépendance, en 1953, le monument a été convoqué sur tous les drapeaux nationaux, y compris sur celui de l'iconoclaste Kampuchéa démocratique de Pol Pot, comme pour réaffirmer la puissance des mythes fondateurs et des « glorieux ancêtres bâtisseurs », comme pour conjurer fièrement cette frustration qui, aujourd'hui encore, reste le sentiment le plus partagé dans le pays.

La décolonisation avait fait perdre à l'orientalisme français son assise dans la presqu'île Indochinoise. La fermeture du Cambodge, en 1975, a privé les chercheurs de leur terrain pendant une dizaine d'années au moins. La disparition successive de plusieurs institutions scientifiques, telle le Cedrasemi à la fin des années 1970, le Cheam puis le Cacspi dans les années 1990, suivie des restrictions budgétaires qui touchent depuis quelques années les sciences sociales : tous ces facteurs ont contribué à atomiser et à marginaliser la recherche sur le pays. Les perspectives paraissent plutôt sombres pour la relève, les laboratoires et institutions de recherche étant de plus en plus captivés par la Chine. Jacques Népote vient de nous quitter brutalement, laissant en chantier plusieurs études qu'il avait lancées avec le dynamisme qu'on lui connaissait. Il n'est même pas acquis que son poste au CNRS soit attribué à un jeune spécialiste du Cambodge. Il reste pourtant tant à comprendre et à éclairer…



*Grégoire Rochigneux est directeur adjoint de l'Institut de recherche sur l'Asie du Sud-Est contemporaine (Irasec), basé à Bangkok. Il a notamment signé un ouvrage sur la société cambodgienne [Grégoire Rochigneux (éd.), Cambodge soir, chroniques sociales d'un pays au quotidien, Aux lieux d'être-Irasec, Paris-Bangkok, préfacé par Olivier de Bernon, coll. Documents, 2005, 218 p.]. Il contribuera également, sous la direction d'Alain Forest, au livre Cambodge contemporain qui paraîtra en fin d'année aux éditions des Indes savantes.

Fondé à Phnom Penh en 1995 avec l'appui de la Francophonie, *Cambodge soir est le dernier quotidien francophone d'Asie du Sud-Est. C'est également un des médias les plus respectés dans le Royaume, pour la fiabilité de son information. L'équipe rédactionnelle, formée de Cambodgiens et de Français, travaille sans concession, exerçant une liberté de ton presque inégalée dans la région. On peut s'abonner à l'édition électronique du journal en écrivant à Pierre Gillette, rédacteur en chef, à l'adresse mèl suivante :
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*1: Leang Delux, « La majorité absolue pour le vote de confiance adoptée par l'Assemblée », in Cambodge soir, 3-4-5 mars 2006.

*2: Banque mondiale, Cambodia at the Crossroads – Strengthening Accountability to Reduce Poverty, Phnom Penh, 15 novembre 2004, p. 3.

*3 Economic Institute of Cambodia, septembre 2005, p. 41.

*4 Lire à ce propos Grégory Mikaelian, « Pour une relecture du jeu politique cambodgien : le cas du Cambodge de la reconstruction (1993-2005) », in Alain Forest (éd.), Cambodge contemporain, Irasec-Les Indes Savantes, Paris, à paraître, 25 p.

*5 : Voir à ce propos les commentaires de l'ambassadeur du Japon au Cambodge dans Soren Seelow, « Inauguration de l'Institut des relations internationales. Réflexions croisées sur le nouvel ordre mondial et l'émergence de la puissance chinoise », in Cambodge soir, 20 avril 2006 : « Ce que le Japon espère fortement, c'est la transparence de l'assistance chinoise. Actuellement, nous ne connaissons pas clairement les projets et les programmes que la Chine met en place dans ce pays, pas plus que ses objectifs politiques ».

*6 Philip Short, Pol Pot: The History of a Nightmare, John Murray, Londres, 2004, p. 447.

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mai 2006
Grégoire Rochigneux
Directeur Adjoint de l'Institut de recherche sur l'Asie du Sud-Est contemporaine (IRASEC), basé à Bangkok