Le grand séisme de l'Est du Japon, Fractures et émergences

n° 47
printemps/été 2012

EBISU
Études japonaises

Appel à contributions

Numéro spécial

Le grand séisme de l'Est du Japon
Fractures et émergences



Date limite d'envoi des propositions : 15 juillet 2011

Les propositions saisies sur word doivent être envoyées par e-mail, sous forme de fichier attaché (.doc ou .rtf), aux deux adresses suivantes :

thierry.ribault /arobase/ mfj.gr.jp
et
ebisu /arobase/ mfj.gr.jp.

L'auteur veillera à préciser son nom, son rattachement institutionnel et ses adresses électronique et postale.
Pour plus d'informations sur la revue, veuillez consulter le site internet.


La revue Ebisu lance un appel à contributions pour un numéro spécial qui paraîtra un an après le grand séisme de l'Est du Japon (higashi Nihon daishinsai 東日本大震災) du 11 mars 2011. Il entend rendre compte de tout ce qui, au coeur de cette triple catastrophe (le tremblement de terre, le raz-de-marée, l'accident nucléaire), montre la montée d'un refus de – quand l'attitude générale semble être restée celle d'un assentiment à – l'ordre des choses.

Une attention particulière sera accordée à ce qui, au Japon, mais aussi dans la représentation du Japon à l'extérieur, a changé au point de précipiter des évolutions jusqu'alors latentes ou inédites dans la société. Il a été répété à l'envi ici et ailleurs que rien ne serait plus jamais « comme avant ». Mais s'il y a vraiment un avant et un après la catastrophe il faut pouvoir préciser pour qui et en quoi : pour la petite pêche et la petite paysannerie locales désormais disloquées, ou pour les re-bâtisseurs nationaux et multinationaux et les concepteurs des systèmes de sécurité qui vont « monter en expérience » ? Pour les habitants – et les élus locaux – ayant vécu d'une façon ou d'une autre de la manne du nucléaire, pour les travailleurs parfois réduits au silence quant à leurs conditions d'emploi, ou encore pour ceux qui, notamment parmi ces derniers, vont se découvrir citoyens et/ou contaminés au lendemain des fuites radioactives ? Ce numéro d'Ebisu doit être le lieu d'un débat critique sur ces questions.

Il a été maintes fois dit et écrit que le Japon n'avait pas le choix en matière de politique d'énergie. La question sera posée dans ce numéro de l'existence d'une géo-fatalité énergétique du Japon. Pour éclairer cette question, comme celle des comportements, un retour sur l'histoire de l'essor du nucléaire et l'intense activité promotionnelle qui l'a accompagnée sera d'un grand intérêt.

D'un point de vue culturel et anthropologique, il importe aussi dans ce numéro de mieux comprendre, à la lumière de la catastrophe, comment la population japonaise, et plus particulièrement les survivants, pensent et agissent dans la durée et pas seulement dans l'impermanence, comme nombre d'analystes l'ont affirmé. La question des modes de reprise en main par les individus et les communautés de leur vie pourra faire l'objet de contributions.
Cet appel s'adresse autant aux japonologues qu'aux non-japonologues. Il est ouvert à toute discipline des sciences humaines et sociales. Les propositions comporteront au maximum 500 signes et devront nous parvenir avant le 15 juillet 2011, afin que nous sollicitions les auteurs avant le 31 juillet. Les articles seront à remettre avant le 1er décembre 2011, puis envoyés en lecture et remis aux auteurs pour amendements éventuels au 31 janvier 2012. Les versions finales devront être retournées avant le 29 février 2012. Le numéro 47 de la revue Ebisu sortira au printemps/été 2012.

Thierry Ribault


Rédaction d'Ebisu
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