L'image de la Chine chez André Malraux

Auteur
Xun Zhang
Le mythe de la Chine est particulier chez Malraux, car il conçoit la Chine de la même façon que ce pays construit sa propre image : sans focalisation, ou selon des focalisations multiples en conservant des « zones de brouillard ». Il ne cherche pas à rendre la Chine « cohérente » ou « coordonnée », mais la maintient dans son état de confusion et de contrastes. Quant aux pensées chinoises, Malraux perçoit avant tout les intentions cachées des propositions confucianistes ou taoïstes. Cependant, il refuse de « tirer des leçons » de la philosophie chinoise. Malraux reconstruit la pensée chinoise en recourant à la même méthode avec laquelle il conçoit l’image générale de la Chine, en s’appuyant toujours sur sa technique symboliste de reproduction à l’aide de déductions et de caractérisations et en pliant l’objet concret au mythe malrucien. De part et d’autre de la « communication » entre Malraux et la Chine, certaines actions trahissent les intentions initiales de chaque partie : Malraux cherche un moyen de réprimer la tendance égocentrique de l’humanisme mais, irrité par les pensées chinoises non-humanistes, il s’en détourne pour souligner l’importance de l’homme et de l’individu ; et si les Chinois sont tentés de procéder à « l’autocritique » de leur propre civilisation, ils défendent instinctivement leurs idées de la définition de l’homme face aux critiques malruciennes concernant l’ignorance de l’individu.
Tutelle
Sorbonne université
Sous la direction de
François de Saint-Cheron
Disciplines
Littérature et civilisation française
Lien depuis theses.fr
Langues
fr
Mots-clés
André Malraux
Évolution de l'image de la Chine
Taoïsme
Confucianisme
Révolution chinoise
Réception de Malraux en Chine
Malraux
André (1901-1976)
Malraux
André (1901-1976)
Appréciation
Chine
Et la Chine
Civilisation -- Chine
Chine
Dans la littérature