Viaggiatori Italiani in Persia. Oltre il pregiudizio : la scoperta dell’iranicità attraverso il viaggio tra il sacro e il profano nell’Iran contemporaneo

Auteur
Maria Rosaria Mormone
Pour comprendre l'Iran d'aujourd'hui il faut poser son regard sur la Perse antique, terre de nomades, de marchands et de voyageurs mais aussi de champs de bataille sur lesquels ont été érigés les fondements d'une société raffinée tant aimée par les scientifiques, les artistes, les poètes et surtout par les voyageurs. Au fil des siècles, beaucoup d'italiens l'ont traversée ou y ont séjourné et il est impossible de parler de l'Iran sans prendre en considération son passé de Grand Empire, sa transformation religieuse du polythéisme à l'Islam en passant par le Mazdéisme, et ses bouleversement socio-culturels survenus lors de la transition entre la monarchie de Pahlavi et la République islamique d'Iran instaurée en 1979 à la suite de la révolution. A travers l'analyse et la comparaison de divers reportages de voyages, cette étude socio-culturelle tentera donc de mettre en évidence la façon à travers laquelle la vision de l'Iran, que certains voyageurs italiens possédaient, s'est modifiée et de quelle manière le voyage en Iran, entre le sacré et le profane, a influé sur la personnalité de ces derniers. D'après les textes des journalistes, des touristes, des littéraires et des aventuriers examinés, il est possible d'affirmer que tous ces gens sont tous partis en Iran avec beaucoup de craintes et un bagage de préjugés assez important. Cependant le voyage les a tellement surpris qu'ils ont rapidement reconnu leur erreur de jugement. La magnificence des lieux et la gentillesse de la population les ont amenés à aimer chaque pierre, chaque légende, et chaque personne rencontrée jusqu'à en arriver à se sentir comme à la maison malgré les nombreux kilomètres qui séparent la République islamique d'Iran de leur propre patrie. Lorsqu'il se rend en Iran, le voyageur prend conscience de se trouver dans un État théocratique qui impose des règles strictes mais qui entretient pourtant la pureté d'âme parfois perdue en Occident. Il s'agit d'un État dans lequel les Gardiens de la révolution intimident régulièrement les femmes en contrôlant leurs habits, en les obligeant à vivre selon les lois de la Charia, mais c'est dans ce même pays que les hommes sont toujours gentils et respectueux. C'est un lieux où le chant du Muezzin invite à la prière à l'aube, à midi et au coucher du soleil et où des ombres silencieuses, enroulées dans leurs tchadors obligent à réfléchir sur un pays où cohabitent des femmes résignées et tristes avec d'autres, bien courageuses, à la tête couverte dans toute sorte de tissus et prêtes à défier leurs familles et la société en découvrant de plus en plus leurs têtes enroulées dans des rusari colorés. L'Iran est un lieu où les fidèles chiites prient le même Dieu que leurs frères ennemis sunnites, toujours prêts à réitérer les événements de Kerbala. Et c’est un endroit où, pendant le Noruz zoroastrien, l’âme sombre de l’Ashura cède la place à l’espoir d’une meilleure année.
Tutelle
Nantes
Sous la direction de
Walter Zidarič
Michele Bernardini
Disciplines
Langues
civilisations et littératures étrangères
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Langues
it
Mots-clés
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Zoroastrisme et État
Chiisme
Voyageurs italiens
Iran
Iran