Mardi 23 avril 2019, 14h30-16h30
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Résumés:
Zheng Chenggong, le fameux Seigneur au nom royal (Koxinga) est à la fois une figure historique ambigüe du XVIIesiècle et une icône politique contemporaine univoque du détroit de Taiwan. Pour combler les lacunes historiographiques et échapper aux récupérations nationalistes le concernant, il convient de caractériser la singularité politique de son action. Un double travail s’avère nécessaire: tout d’abord resituer son histoire dans une trajectoire familiale écrite sur quatre générations (Zheng Zhilong, Zheng Chenggong, Zheng Jing et Zheng Keshuang), puis tenter de qualifier politiquement l’ensemble. Contre toute attente l’histoire médiévale européenne semble offrir un référentiel autorisant, à titre d’hypothèse, un comparatisme heuristique. Il parait en effet possible, pour tenter de décoder la saga des Zheng, d’en confronter les grands moments aux étapes qui ont permis aux Pippinides (Pépinde Landen, Grimoald, Pépin de Herstal, Charles Martel, Pépin le Bref)de s’imposer face à la dynastie mérovingienne.